mardi 25 mars 2014

Les Indociles - Camille Rebetez et Pitch Comment

Dans la campagne suisse, à la fin des années soixante, nous rencontrons Lulu, Joseph et Chiara, des jeunes adolescents de 17 ans, dans la saga en bande dessinée intitulée Les Indociles. Cet ouvrage est écrit par Camille Rebetez, un auteur suisse ayant étudié à l'UQAM pour son baccalauréat et sa maîtrise en écriture. Il est également co-fondateur du Théâtre Extrapol. Les illustrations sont de Pitch Comment, lui aussi Suisse. Il enseigne dans le domaine de l'édition libre à l'École supérieure des beaux-arts, à Paris. Ce duo nous amène dans un univers jurassien assez conventionnel, où un groupe de trois jeunes se forme, ces jeunes veulent du changement, désirent briser les idéaux traditionnels, défaire les préjugés et vivre leurs vies comme ils l'entendent.

Lulu, le héro de la BD, vient d'une famille aux allures normales, mais qui cache quand même quelques petits vices. Un père ouvrier qui vit, tapi au "terrain", une mère qui en a parfois trop sur le coeur et deux jeunes soeurs qui tombent occasionnellement sur les nerfs... Le jeune en quête de soi, expérimentant et découvrant différents aspects du début de la vie adulte est en surplus d'hormones et éprouve quelques fois des difficultés à les régir. Il commence à écouter Léo Ferré, tente de faire les "vraies choses la vie". Joe, lui, vient du milieu bourgeois et il est le fils d'un patron d'usine d'horlogerie. Il voudrait lui aussi des fois se délier de ses contraintes, ou revoir sa belle Anglaise... Chiara, la fille du groupe, est Italienne, et sa famille est immigrée. Elle, elle veut vivre comme elle le souhaite, librement et gaiement. Elle fait également office de conseillère pour Lulu, qui aurait tellement aimé plus...! Elle explore plusieurs aspects du début de la vie adulte comme la drogue, la sexualité, les moeurs débridées, le goût de découvrir. Ensemble, les trois quidams se lanceront dans des aventures, des découvertes et des anecdotes, que ça soit sur les bancs de la taverne du village ou ailleurs. 

Ce que j'ai le plus aimé dans cette bande dessinée, ce sont les dessins et le thème central de l'oeuvre. J'ai trouvé les dessins très beaux, ils étaient vacillants, nerveux. J'ai beaucoup aimé la façon dont ils étaient faits, ils allaient très bien avec le récit. Le thème, très marqué par la contestation sociale (les insolences du patronats ou le racisme par exemple) mêle la quête d'identité avec le désir de la jeunesse à voir la société changer. J'ai beaucoup aimé le tome 1 (sur 6) des Indociles et je compte bien finir la saga.

           

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