Océan Mer est un récit très poétique qui raconte l'aventure de sept personnages plus étranges les uns que les autres vivant dans la pension Almayer, lieu "qui existe à peine" situé au bord de la mer. Avec des descriptions plus que belles de ce qu'est l'océan, on est entraîné dans un univers qui met en scène un artiste qui peint avec de l'eau de mer, une jeune fille trop fragile pour vivre, mais trop vivante pour mourir, une femme ayant commis l'adultère et tentant d'en guérir, un scientifique cherchant à délimiter l'océan, un rescapé de naufrage en quête de vengeance, mais trouvant aussi l'amour, un docteur lui aussi naufragé rempli de remords ainsi qu'un homme d'église qui écrit des milliers de prières. Ensemble, ils se retrouveront à cette étrange pension où ils comprendront qu'ils sont tous liés par leurs histoires ou leurs folies. Dans cette pension, où "on prend congé de soi-même", les protagonistes vivent alors une guérison collective en essayant de comprendre leurs propres existences, de la faire "cicatriser".
Ce que j'ai le plus aimé dans cette oeuvre, c'est la façon dont elle est écrite. Je n'avais jamais lu un livre dans lequel l'écriture est si peu commune. C'est un style très poétique et imagé, rempli de descriptions métaphoriques très jolies qui raconte le destin étonnant des personnages. Même dans la mise en page, parfois, la fin d'un paragraphe est le début d'un autre, ce qui rend la lecture vraiment agréable et intéressante. De plus, il n'est pas rare de voir dans ce roman des paroles des personnages, sans que l'on sache qui parle. On peut seulement le deviner par ce qu'ils disent... De plus, la ponctuation dans le livre est elle aussi unique. On retrouve de nombreuses virgules et également des tirets longs, qui font office de genre de parenthèse. Cela donne beaucoup de précision dans les descriptions et donne un style propre à l'auteur. J'ai vraiment aimé la façon dont était écrit ce livre. Le commentaire négatif que j'aurais à placer serait que parfois, le roman est dur à suivre et que ce n'est pas une lecture légère. Mais c'est le fait qu'il soit différent des autres qui le rend aussi captivant.
Voici quelques passages que j'ai aimés
« Pour que personne ne puisse oublier combien ce serait beau si, pour chaque mer qui nous attend, il y avait un fleuve, pour nous. Et que quelqu'un - un père, un amour, quelqu'un - capable de nous prendre par la main et de trouver ce fleuve - l'imaginer, l'inventer - et nous poser dans son courant, avec la légèreté de ce seul mot, adieu. Elle serait douce, la vie, n'importe quelle vie. »
« De l'autre côté des vitres, sans une plainte, tous les nuages ont rendu l'âme, et brille l'air limpide, aveuglant, d'une journée réssucitée du néant.
Plage. Et mer.
Lumière.
Le vent du nord.
le silence des marées.
Des jours. Des nuits.
Une liturgie. Immobile, si on regarde bien. Immobile.
Des personnes comme les gestes d'un rituel.
Autre chose que des hommes.
Des gestes. »
Voici quelques passages que j'ai aimés
« Pour que personne ne puisse oublier combien ce serait beau si, pour chaque mer qui nous attend, il y avait un fleuve, pour nous. Et que quelqu'un - un père, un amour, quelqu'un - capable de nous prendre par la main et de trouver ce fleuve - l'imaginer, l'inventer - et nous poser dans son courant, avec la légèreté de ce seul mot, adieu. Elle serait douce, la vie, n'importe quelle vie. »
« De l'autre côté des vitres, sans une plainte, tous les nuages ont rendu l'âme, et brille l'air limpide, aveuglant, d'une journée réssucitée du néant.
Plage. Et mer.
Lumière.
Le vent du nord.
le silence des marées.
Des jours. Des nuits.
Une liturgie. Immobile, si on regarde bien. Immobile.
Des personnes comme les gestes d'un rituel.
Autre chose que des hommes.
Des gestes. »
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